Sifu (2022)

Sifu (2022)

Résumé

Vous incarnez un jeune étudiant de kung-fu en quête de vengeance. Seul contre tous, une maîtrise absolue du kung-fu Pak Mei lui permettra de triompher face aux bourreaux de son passé.rnrnCette chasse aux ennemis vous conduira à travers les recoins de la ville, des banlieues infestées de gangs aux bureaux des quartiers d'affaires. Vous n'avez qu'un jour, et d'innombrables ennemis sur votre chemin. Le temps sera le prix à payer.rnrnVous positionner judicieusement et utiliser l'environnement à votre avantage sont la clé de votre survie. Utilisez tout ce qui se trouve à votre disposition : objets à jeter, armes de fortune, fenêtres et rebords... La chance n'est pas de votre côté et vous ne serez pas épargné.rnL'entraînement ne se termine jamais :rnrnLe kung-fu est une approche pour le corps et l'esprit de toute une vie. Apprenez de vos erreurs, déverrouillez des compétences uniques et trouvez la force en vous de maîtriser les techniques dévastatrices du kung-fu Pak Mei.

 

BANDE ANNONCE

 

AVIS D'INTERNAUTES

Comme beaucoup, j'ai entendu parler de ce jeu dans le Top des sorties du mois de février à côté des mastodontes Horizon ForbiddenWest et The Elder Ring. Il me tardait de voir en quoi ce jeu plus modeste (et français) se taillait la place dans le classement.nnMon premier constat, une fois le jeu fini, sera de saluer la photographie (histoire de changer de terme par rapport a la direction artistique). Chacun des 5 lieux visitables sont uniques et j'emploie ce terme car il n'y en a pas d'autre pour décrire a quel point chacun est iconique, possède une architecture ou une colorimétrie propre, un sound-design particulier, un level-desin et un habillage léchée. nnLa beauté de chaque décor est tel qu'on a parfois l'impression de naviguer en plein Concept-Art (on en imagine d'ailleurs certains derrière ces immeubles en 3D). L'aspect très temple et le lien avec la culture des arts martiaux est parfaitement retranscrit même si on regrettera certains aspects culturels mal employés (qu'un basique consultant culturel aurait pu remarquer).nnCôté Gameplay, il s'agit d'un rogue-light camouflé sous un jeu d'action avec quelques éléments de narrations si l'on veut cerner vaguement ce mélange de genre. Il en ressort un jeu incroyable dans son exécution, les combats étant simplement prodigieux. Les animations sont incroyablement bien finis, les coups sont percutants, les exécutions criant de réalisme (grâce a un consultant en art martiaux), c'est un régal des yeux que de voir le perso principal exécuter magnifiquement ces combos.nnL'aspect rogue-light étant présent dans un cheminement en forme de run que l'on recommencera et d'une mort partiellement punitive, un aspect narratif plus caché se dévoilera dans les quelques dialogues et autres actions nécessaire a la compréhension du jeu et son avancement.nnAprès tous ces compliments, il est temps de lever le voile sur l'éléphant dans la pièce et parler de la difficulté. Contrairement aux avis parfois négatif, le jeu n'est pas injouable. Il demande cependant un certain nombre de die and retry pour que vous appreniez les combos, le maniement des armes, bref le tempo des combats. Les compétences débloqués définitivement vous aideront aussi à progresser.nnQui plus est, la difficulté est ici intra-diégétique et cohérente avec le jeu car devenir un maitre du kung-fu demande du temps et de la patience. Comme pour Celeste, la difficulté n'est pas gratuite, n'a pas pour volonté simplement de tester vos nerfs mais sert un propos. Celui d'un apprenti des arts martiaux qui doit recommencer encore et encore et apprendre à se perfectionner.nnTout cela étant dit, la difficulté reste un frein non négligeable pour les joueurs occasionnels qui n'auront pas le temps ou la patience d'apprendre. Qui plus est, la difficulté est mal dosé, notamment a cause du niveau 2, un vrai cauchemar comparativement aux niveaux d'après (autant dans le Boss en lui-même que les raccourcis et les ennemis avant lui).nnConclusion Sifu est un jeu incroyablement bien réalisé. Le perfectionnisme du studio dans les combats, l'ambiance et les décors ne peut qu'être saluer. Sa volonté d'ouvrir un jeu innovant dans son déroulement et en ne faisant pas de concession sur la difficulté est appréciable. Il reste que ce jeu prive une bonne partie des joueurs de ces visuels et de sa beauté à cause de celle-ci. A noter que le créateur a annoncé l'arrivée imminente de niveau de difficulté et d'accessibilité, à voir si ceux-ci sont tout aussi bien intégré que Céleste, auquel cas le jeu méritera son point supplémentaire.nnJe m'autorise une digression rapide (d’où le Conclusion en gros) dans cette critique déjà fort longue. N'ayez jamais honte de changer la difficulté, ni de tricher pour finir un jeu si cela vous permet d'en profiter pleinement. A partir du moment ou l'on achète une œuvre, quel que soit son média, libre à nous de faire ce que l'on veut avec et de nous l'approprier personnellement.nnJ'ai connu des gens qui lisait la dernière page de leur nouveau livre, des personnes qui regardaient la fin d'un film au début et d'autres qui commençaient par la dernière piste d'un album. Le jeu vidéo ne doit pas faire exception et il faut banaliser l'utilisation de moyens permettant de contourner les règles établis par le jeu pour pleinement s'amuser. A noter qu'en temps que développeur moi-même, je préfère mille fois qu'une personne joue au jeu que j'ai développé, quitte à en tordre les règles, plutôt qu'elle n'y joue pas, surtout pour des raisons d'accessibilités.